« Tu pleures trop ! Tu ris trop fort ! »
« Sèche tes larmes ! Chut…CHUTTTTTT !!! »
Jugée hyperémotive, trop sensible, depuis toujours, je me suis échappée.
Quelques années, loin, là où la distance intime est autre.
Aujourd’hui, je suis de retour dans une société occidentale, en perpétuelle recherche de bonheur raisonné,
qui me demande de contrôler, de taire ou de refouler mes émotions.
Mais je sens, je ressens et je l’exprime.
Je ne veux pas me taire.
Refouler c’est la voie vers l’oubli.
Taire c’est oublier !
J’ai peur que le ressenti s’efface.
Moi, être sensible, j’ai peur de ne plus exister.
L’émotif est né de ce cri intérieur, d’un besoin de libérer l’espace nécessaire pour être et créer. Effleurer ce qui est plus grand que moi, et qui selon moi s’éteint… Je ne voudrais retenir que Sartre qui disait : « Une émotion est une transformation du monde ». Encore faut-il éprouver… pour le changer, notre monde !
Les motifs symboliques et leurs messages illustrent cette urgence du sensible. C’est mon invitation à embrasser, partager nos sentiments, et participer ensemble, à une « contagion émotionnelle » positive. Donner et recevoir de l’amour en a toujours fait naître davantage.